*A propos de la lettre ouverte du Richard Prasquier au maire de Bezons
13/03/2013 23:32
Monsieur le président,
Sauf le respect que je dois à votre fonction et à votre action, je voudrais vous faire savoir que je trouve vraiment inutile, voire dangereux, d’adresser une lettre ouverte au maire de Bezons.
Comment vous, président du CRIF, pouvez-vous donner une telle importance au représentant d’un parti politique exsangue et moribond, qui a depuis si longtemps perdu sa dignité en avalant toutes les couleuvres de la propagande soviétique, allant même jusqu’à en relayer les lignes les plus indéfendables ? Costa Gavras nous a tellement appris sur ces manipulations. Seule la verve gouailleuse de Georges Marchais a permis de faire reculer l’échéance de cette déchéance. .. Quelle tristesse d’observer le lent déclin de ce parti, fer de lance de la Résistance, qui a tant représenté pour la France pendant et juste après la guerre, puis a créé tant d’espoir dans le monde du travail.
Alors, quel intérêt peut-il y avoir à donner une bouffée d’oxygène médiatique à un parti qui ne représente quasiment plus que ses élus et ses « apparatchiks » communaux ? Pensez-vous qu'il puisse y avoir un espoir, même infime, de changer la ligne directoriale de ce reliquat politique, dont le vice-président a montré la pérennité des vices les plus graves, en allant jusqu'à mentir sciemment sur la scène de la « Fête de l’humanité » ; il n‘ a pas hésité à accuser le cinéma israélien d’avoir sali le prophète Mohamed, en sachant pertinemment (puisque cela était déjà avéré) qu'il s’agissait là d’un mensonge éhonté , juste destiné à chauffer à blanc les « militants » pro-palestiniens et les inciter publiquement à la haine et au meurtre d’israéliens, qui plus est en présence d’un terroriste récemment libéré par la Justice israélienne , Salah Hamouri, instigateur d’un crime perpétré sur un homme politique.
Aucune lettre ouverte ne déviera le parti ce maire, dans sa quête désespérée de voix d’où quelles viennent ; concernant son militantisme pro-palestinien acharné, même si cela ne lui attirerait que des voix aux élections locales, c’est toujours ça de pris à ce stade de décrépitude.
Cette attitude représente le paroxysme du burlesque atteint par la Politique à notre époque.
Qu’attendre d’un parti qui défend avec une telle énergie une idéologie (islamiste -pas musulman) dans laquelle la femme est réduite au rôle de figurante méprisée et inutile –sauf pour la procréation- souvent sans même bénéficier du droit de vote, et qui se positionne à la tête de toutes les manifestations féministes en France ?
D’un parti qui se bat en faveur d’états au fonctionnement dictatorial -où les élections ne sont que des parodies de votes dont le résultat est connu dès l’annonce du scrutin- contre un état israélien où la démocratie est poussée à son paroxysme, avec des votes à la proportionnelle réclamées à cor et à cris par ses militants chez nous ?
D’un parti qui défend des états où l’appellation « communiste » n’a jamais été autorisée (considérée comme antinomique avec les conceptions de l’islam), contre l’un derniers états démocratiques au monde où subsiste un Parti communiste… avec la France ?
Les partisans de ce parti ont un tel sens de la contorsion politique, qu'il leur parait tout à fait normal et défendable de s’opposer avec autant de haine au seul pays du Moyen Orient où les homosexuels, les femmes et … les communistes ont autant de droits civiques et sociaux que tous les citoyens. Et tout aussi normal de défendre avec autant de passion tous ces pays où la justice politique, sociale et économique ne verra pas le jour avant des décennies.
Où, ailleurs que dans de telles mairies, peut on encore, au 21° siècle, honorer un tueur, emprisonné pour meurtre, pour le compte d’une organisation (FPLP) reconnue terroriste par les gouvernements européens ?
Je pense que la seule attitude envers ces « gens » ne peut être que le silence, pas celui de la peur mais celui du mépris.
De toutes façons, la dénonciation et le combat que nous pourrions mener contre eux ne servirait que d’énergie –du désespoir- à ce parti pour qui la seule idéologie restante est une pathétique chasse aux voix, d’où qu’elles viennent, qui seront pour lui comme autant de branches auxquelles s’accrocher dans le précipice politique où il s’est enfoncé.
Avec mes sentiments les plus respectueux.
René CHAMS